Rayonnement universel du pape Urbain V
Béatifié le 10 mars 1870 par le Pape Pie IX
Dès sa mort en 1370, commencèrent les nombreuses prières et invocations au Bienheureux et Dieu, pour glorifier son serviteur, accorda les grâces qui lui étaient demandées par son intercession.
Le jour même ou son corps fut enseveli à Notre-Dame des Doms, c'est à dire le 21 décembre 1370, le 3ème jour après sa mort, on commença à parler publiquement des miracles qu'il avait opérés. On consigna alors très vite une grande quantité de miracles dans les procès verbaux qui nous sont parvenus et qui furent en partie insérés dans le procès de canonisation (le concours extraordinaire des fidèles auprès des reliques du Bienheureux Urbain V est parfaitement établi par des actes édités au moment de sa béatification).
Bientôt les pèlerins affluèrent et dès 1381, les moines de St Victor de Marseille composèrent une prière à Urbain V, elle fut approuvée par le pape Clément VIII en 1553 : preuve irréfutable de la puissance du Bienheureux Urbain V auprès de Dieu.
Il resta 17 mois à Avignon au cours desquels de nombreuses guérisons furent obtenues et le nombre croissant des miracles et l'affluence des pèlerins à son tombeau frappèrent le Pape Grégoire XI, son successeur, qui ordonna qu'on construisit pour lui, dans le sanctuaire de l'église de Saint-Victor à Marseille, un monument grandiose.
De nombreux miracles furent établis lors du transfert du corps d'Avignon à Marseille, en France mais aussi à l'étranger et toutes ces familles touchées par la grâce, après avoir prié le bienheureux Urbain V, vinrent témoigner et mettre leurs offrandes auprès de son tombeau.
Il y eut tant de miracles après sa mort qu'on désigna des notaires publics à Marseille pour dresser en forme authentique les procès-verbaux de ces prodiges.
Une partie de ces actes originaux existent encore.
A partir de 1414, on y célébra tous les ans, le 19 décembre, la fête du bienheureux Urbain V.
A mesure que les années s'écoulaient, Urbain V fut universellement regardé comme un Saint :
-on le fit figurer dans la vie des Saints ;
-on inséra son nom dans beaucoup de martyrologues ;
-la gravure et la peinture le représentaient avec le nimbe autour de la tête et son culte à Saint-Victor ne subit aucune interruption jusqu'à la révolution de 1789.